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Vous avez peut-être déjà entendu cette phrase : « aménager la ville pour les enfants, c’est aménager la ville pour tout le de monde ». En effet, lorsqu’on répond aux besoins des tout-petits, on rehausse la qualité de vie de toute la population. Voici donc les bonnes raisons de le faire et les bonnes pratiques pour y arriver.
5 bonnes raisons d’aménager la ville pour les enfants
- Équité et inclusion : un accès plus égalitaire aux différents services et commerces de proximité, des lieux de rencontre entre enfants de différents milieux ainsi que des aménagements qui profitent aux personnes âgées ou aux prises avec des limitations fonctionnelles.
- Santé : davantage de personnes qui bougent, de saines habitudes de vie et une meilleure qualité de l’air pour toutes et tous.
- Sécurité : des enfants plus autonomes dans leurs déplacements grâce à un apaisement de la circulation et des liens renforcés dans le voisinage.
- Environnement : moins de déplacements en voiture et davantage de biodiversité.
- Économie : une municipalité attractive pour les jeunes familles et les entreprises. Car à long terme, qui souhaiterait voir la population vieillir, l’école fermer, les commerces déserter et la municipalité se dévitaliser ?
20 bonnes pratiques pour transformer l’espace public
- Faire un premier diagnostic avec l’« indice « poussette ». Le principe est simple : si on peut se rendre partout avec une poussette, alors on pourra faire de même en fauteuil roulant.
- Poursuivre l’identification des lieux problématiques et des pistes de solution en impliquant les premières personnes concernées, soit les enfants eux-mêmes. Ce sont des observateurs attentifs et des usagers par excellence. Vous pourriez parcourir avec eux les trajets les plus fréquentés. Comme dit l’adage populaire, la vérité sort de la bouche des enfants. Vous aurez donc l’heure juste ! Impliquez aussi les personnes vivant dans les milieux défavorisés et les personnes handicapées ou des organismes qui les représentent.
- S’assurer qu’une personne au sein du conseil et/ou de l’administration municipale représente les enfants et soit la gardienne de la vision.
- Favoriser la mixité sociale grâce à des logements abordables, des habitations intergénérationnelles, des quartiers hétérogènes et des services et commerces de proximité.
- Améliorer la sécurité des enfants dans leurs déplacements en allongeant les feux de circulation pour s’assurer que les petites jambes aient le temps de traverser, en ajoutant de l’éclairage, en complétant les trottoirs, en réduisant la vitesse, en ajoutant des traverses piétonnes et des saillies de trottoir, surtout aux abords des écoles.
- Augmenter la justice spatiale, c’est-à-dire redonner à tous et à toutes le droit d’occuper l’espace public, avec des rues conviviales, piétonnes ou partagées.
- Saisir les opportunités que présentent les projets de construction résidentielle ou de rénovation d’école pour faire différemment.
- Verdir les espaces minéralisés et favoriser l’agriculture urbaine grâce à des jardins collectifs ou communautaires et des bacs à jardinage en libre-service.
- Aménager un sentier dans un boisé et y ajouter un peu de magie comme des maisons de lutins, des mangeoires à oiseaux, des poèmes, des guirlandes et des décorations fabriquées par les élèves de l’école.
- Déminéraliser et rendre disponibles les terrains des écoles et des garderies en dehors des heures d’utilisation.
- S’assurer de l’accessibilité universelle des parcs grâce à des bacs à sable surélevés, des balançoires adaptées, de l’espace suffisant entre les modules, des matériaux antistatiques pour les glissades (afin de limiter les désagréments causés aux enfants qui portent un appareil auditif) et des toilettes accessibles.
- Sortir les jeux des parcs en répartissant des glissades, des balançoires et des installations sportives un peu partout dans le quartier.
- Favoriser le jeu libre avec du mobilier fait de frêne coupé, de matériaux recyclés, de roches à escalader ou simplement avec des terrains en pente, des espaces dégagés propices à la rêverie et des endroits où se cacher. Vous pouvez aussi mettre en place des rues de jeu libre en adoptant un règlement municipal à cet effet.
- Faciliter la mobilité active sur le principe de la ville 15 minutes. Il s’agit de penser le développement de manière polycentrique, au lieu de concentrer les services au centre-ville ou de tout éparpiller dans des secteurs accessibles en voiture seulement.
- Mettre en place un réseau cyclable sécuritaire ou un corridor de transports actifs identifié par du mobilier, du marquage au sol et de la signalisation.
- Animer la ville en organisant une fête de la famille, des voisins et voisines, des nouveaux arrivants et arrivantes, ou encore des cours, des visites guidées et des activités en plein air, une heure du conte à la bibliothèque, etc.
- Faire place à l’art et à la culture en installant un piano public, une murale, des bancs de parc peinturés par les élèves ou un amphithéâtre extérieur destiné aux rassemblements et aux spectacles.
- Penser à des activités et des aménagements hivernaux comme un sentier de patinage, un concours de bonshommes de neige. Offrir des luges et des traîneaux en libre-service et assurer le déneigement des trottoirs.
- Limiter les sources de bruit pour favoriser le sommeil des tout-petits.
- Concrétiser votre engagement et votre démarche en devenant Municipalité amie des enfants, à l’instar de 80 autres municipalités au Québec.
Ce ne sont donc pas les motivations ni les idées qui manquent pour passer à l’action et faire de votre municipalité un endroit où il fera bon vivre pour toute la collectivité !
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Sources autres que 100° non mentionnées dans le texte
