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Ce n’est pas toujours facile, dans les milieux préscolaires et primaires, de mettre en œuvre la Politique-cadre « Pour un virage santé à l’école », particulièrement en matière de saine alimentation. À qui revient cette responsabilité ? L’école, le parent, l’enfant ? Pour aider les conseils d’établissement et les équipes-écoles à prendre des décisions éclairées, la Coalition Poids vient d’ajouter une nouvelle publication à sa série d’outils pour favoriser les saines habitudes de vie.
Saine alimentation et responsabilité partagée
En publiant sa Politique-cadre en 2007, le ministère de l’Éducation prenait acte du fait que l’adoption de saines habitudes de vie peut contribuer positivement à la réussite éducative de nos jeunes. Et que, sur ce plan, les écoles ont un rôle crucial à jouer, notamment en ce qui concerne leur offre alimentaire. Mais, qu’en est-il du contenu de la boîte à lunch des enfants ?
Voilà ce que tente de préciser cette nouvelle fiche produite par la Coalition Poids, en collaboration avec l’Association québécoise de la garde scolaire : Promouvoir un meilleur partage des responsabilités quant à l’alimentation à l’école. Car, dans cette affaire, il revient à chacun sa part de responsabilité. D’ailleurs, ce partage bien compris est essentiel au maintien de liens harmonieux entre les intervenant·e·s scolaires et les parents, ainsi que les enfants.
Il n’est pas recommandé d’interdire…
L’école a évidemment la responsabilité de respecter des lignes directrices élémentaires en ce qui concerne son offre alimentaire, lorsque c’est le cas. Par exemple, elle est tenue de proposer des aliments frais et minimalement transformés aux enfants. Toutefois, elle ne peut imposer ces mêmes règles aux parents qui, eux, sont responsables du contenu de la boîte à lunch de leur enfant. Par contre, il existe des manières de sensibiliser et outiller les parents à faire autrement, et encore mieux, sans bien sûr alourdir le fardeau que représente, parfois, la composition du menu de cette fameuse boîte à lunch.
Il n’est pas recommandé d’obliger…
L’enfant, lui, est responsable de ce qu’il choisit de manger. Et de la quantité qu’il souhaite consommer. Il serait par exemple contre-productif de l’obliger à vider le contenu de sa boîte à lunch, au risque de nuire à sa capacité d’apprendre à reconnaître les signes de la faim et de la satiété. Mieux vaut le laisser libre de ses choix pour qu’il développe à la fois son autonomie et une saine relation avec la nourriture.
Et pour que l’enfant ait la chance de faire ses propres choix, et d’apprécier ce qu’il mange, l’école doit veiller à la qualité du contexte des repas. Il faut notamment lui laisser le temps de goûter le plaisir de manger, plutôt que de l’inciter à s’alimenter dans la précipitation, comme s’il devait accomplir une tâche obligatoire.
Les événements spéciaux
Le calendrier scolaire est ponctué d’événements qui offrent aux enfants l’occasion de briser la routine et de profiter des petits plaisirs de la vie. Là encore, l’école doit demeurer vigilante en s’assurant que ces célébrations ne soient pas systématiquement associées à la consommation d’aliments de piètre qualité nutritive. À l’inverse, elle ne doit pas non plus verser dans l’orthorexie.
Il est évident que manger des bonbons à l’Halloween ou du chocolat à Pâques fait partie de la tradition. Cependant, il est possible, lors d’événements festifs de ce genre, d’y intégrer des aliments sains en leur ajoutant un zeste d’imagination. C’est dans cette optique que la Coalition Poids a créé, il y a quelques années, la fiche Améliorer et planifier l’offre alimentaire lors des activités spéciales. Et, dans le même esprit, l’organisme propose aussi aux écoles une autre fiche, Récompenser les élèves sans nuire à la saine alimentation.
Enfin, peu importe l’occasion ou le moment de l’année, la consommation d’eau doit devenir le premier réflexe chez les jeunes dès que la soif se fait sentir. La fiche Être une école favorable à la saine hydratation prodigue ainsi différents conseils et astuces afin d’aménager des environnements où l’eau devient la boisson la plus accessible et attrayante !
Voilà donc, au total, quatre fiches conçues expressément pour aider les milieux scolaires à mieux négocier le virage santé à l’école.Les événements spéciaux
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